Le 20 mai sera la Journée mondiale des abeilles. L’abeille domestique, modèle des espèces sociales, est la plus populaire et on connaît les menaces qui pèsent sur elle : pesticides, frelon asiatique, varroa, fausse teigne de la ruche… Mais il ne faudrait pas pour autant oublier les espèces sauvages, généralement solitaires. Dès le mois de mars, vous avez pu voir sortir de terre et se rassembler sur les pelouses des abeilles de taille modeste, un corps assez sombre avec des lignes de poils clairs, appartenant au genre « Colletes ». Ce sont des femelles fécondées qui ont passé l’hiver dans quelque trou sableux. Elles butinent les fleurs précoces et pondent leurs œufs dans de petites cavités. Au nombre d’une dizaine seulement, les œufs disposent chacun d’une réserve de pollen contenue dans une logette fermée. La fondatrice mourra avant le développement de la nouvelle génération, qui comprendra des mâles et des femelles,
lesquels s’accoupleront et perpétueront le cycle. Bien que ces abeilles puissent piquer, elles ne sont pas agressives, il suffit d’éviter de perturber leurs rassemblements printaniers. Ne les détruisez surtout pas, car elles sont au moins aussi utiles que l’abeille domestique pour la pollinisation ; notamment des arbres fruitiers. Environ 1 000 espèces sauvages contribuent à la biodiversité : abeilles charpentières xylocopes (grandes, moires à reflets violets), maçonnes osmies (noires et rousses), andrènes etc. Un jardin sans pesticide, des hôtels à insectes, des plantes riches en nectar favorisent leur épanouissement.