Elle mérite bien son nom : non seulement elle jacasse sans cesse chak-chak-chak, mais elle pousse des cris sifflés et caquetants, imite d’autres oiseaux et même, paraît-il, imite la voix humaine. Dominée à Paris par la corneille noire, de la même famille des corvidés, elle se défend bien en banlieue, où elle est très abondante. Son élégant habit noir et blanc désigne aussi bien un costume de cérémonie (« queue de pie »), la robe de la vache de race Prim’Holstein, le plumage d‘un oiseau limicole : l’huitrier pie, une voiture de police bicolore etc…
À y regarder de près, les parties noires se parent de reflets bleus, verts et violets.
Dans la marine, un « nid de pie » est un poste d’observation situé assez haut sur le mât d’un navire. En effet, le nid en dôme, formé de branches entrelacées, se perche en haut d’un grand arbre, sur un pylône, plus rarement sur une habitation. Les pies se rencontrent par couples, en petits groupes, voir en dortoirs l’hiver.
Elles sont sociables et peu craintives. Peu difficiles pour leur régime alimentaire, elles s’adaptent bien à la vie en ville, leur intelligence leur permettant d’exploiter au mieux les ressources qui s’offrent à elles.
Vont-elles jusqu’à voler les bijoux de la Castafiore ? Il est certain qu’elles sont attirées par ce qui brille, mais ne le sommes-nous pas nous-mêmes ? Pardonnons donc à Margot ses quelques défauts et continuons d’observer son comportement, digne d’intérêt ainsi que toute la Nature. C’est une source de bien-être en cette année 2023, que nous vous souhaitons bonne et heureuse.
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