Sous certaines conditions
Au Plessis-Robinson, le tiers du territoire est boisé, au travers des bois, des parcs, des jardins et des nombreux arbres d’alignement qui agrémentent la plupart de nos voies. Un patrimoine vert exceptionnel qu’il convient d’entretenir et de renouveler car l’arbre, comme l’être humain, a une vie.
Eh oui, les arbres poussent, grandissent, meurent ou nécessitent parfois d’être remplacés à l’occasion d’un chantier de voirie. Mais il n’est pas toujours possible de replanter les arbres exactement là où ils ont été coupés, notamment à cause du réseau racinaire parfois profond qui vient buter sur les réseaux d’eau, d’électricité ou de télécommunications eux aussi enfouis (comme cela s’est passé cet été avenue de la République). Le principe adopté par la Municipalité n’a pas changé : pour un arbre coupé, deux sont replantés. Mais sous certaines conditions :
- autant que possible au même endroit, mais pas nécessairement,
- en choisissant les bonnes dates de plantation, c’est-à-dire en octobre et mars, pendant la période de repos végétatif, en évitant les périodes de fortes gelées, ceci afin de respecter le dicton « À la sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine ».
- en faisant participer un certain nombre d’acteurs : la Mairie bien entendu, mais aussi la SEMPRO (société d’économie mixte d’aménagement du Plessis-Robinson), Hauts-de-Seine habitat, le Conseil départemental, propriétaire de cinq bois dans notre commune, les aménageurs privés auxquels s’appliquent des contraintes de reboisement.
La gestion des arbres d’alignement
Ce sont le Conseil départemental des Hauts-de-Seine et la Ville, propriétaires de toutes les voiries sillonnant la commune (à l’exception du parc Noveos), qui sont en charge de la gestion et du remplacement des arbres d’alignement, si importants dans le paysage urbain. Ces arbres sont régulièrement inspectés et taillés, la fréquence de la taille d’entretien variant en fonction de l’essence et de l’âge :
- environ une fois tous les deux ans sur un arbre de plus de 10 ans,
- tous les quatre ou cinq ans pour un arbre de plus de 20 ans,
- une fois tous les dix ans pour un arbre de plus de 30 ans.
La méthode imposée par la Mairie à ses partenaires est celle de la taille douce (ou taille raisonnée), plus esthétique et moins violente pour le sujet traité. La taille douce d’entretien permet d’éclaircir le houppier (partie d’un arbre constituée de l’ensemble des branches situées au sommet du tronc) pour le confort des riverains qui se plaignent d’un excès d’ombrage sur les façades ou pour limiter la prise au vent. Il s’agit de supprimer des branchages de manière homogène au sein de la ramure afin de favoriser la pénétration de la lumière et du vent.
Tenir compte du changement climatique
Le choix des espèces est également effectué avec beaucoup de soin, en tenant compte du réchauffement climatique qui va modifier durablement le paysage dans les trente prochaines années. Certaines espèces comme les charmes, les bouleaux, les peupliers, les hêtres ou les tilleuls souffrent particulièrement du manque d’eau. En revanche, le chêne vert, le pin maritime ou l’orme vont mieux s’acclimater et durer plus longtemps, pour le plus grand plaisir des promeneurs et des passants.
Une charte de la protection des arbres
Le Département des Hauts-de-Seine a proposé également aux communes d’adhérer à une charte de qualité intitulée : « Contrat de préservation : sept engagements pour l’arbre ».
Son originalité tient surtout dans le contrat de préservation l’accompagnant, qui engagera tous les signataires, acteurs de l’aménagement urbain dans une gestion intelligente et solidaire des arbres.
La charte de qualité de la protection des arbres décrit les différentes opérations à prodiguer aux arbres lors de travaux ou intervention à proximité des sujets. C’est le document de référence de la description de l’ensemble des opérations qui sont nécessaires à la sauvegarde et à la mise en œuvre de la protection des arbres.
À travers cette « charte de l’arbre », les communes en charge de la protection des arbres au titre de l’urbanisme peuvent mettre en place les mesures indispensables à la sauvegarde de ce patrimoine naturel et lui assurer une croissance optimale.
Avec Le Plessis-Robinson, dix-sept autres villes des Hauts-de-Seine ont signé cette charte.