Le laurier du Caucase, appelé aussi laurier cerise ou laurier palme, est accusé d’être invasif, par exemple au Bois de Verrières où des naturalistes bénévoles ont décidé de l’éliminer. Son nom scientifique, Prunus laurocerasusi, indique que ce n’est pas un vrai laurier ; il est plus proche du cerisier.
Ses petites « cerises » (drupes) noires sont consommées en Turquie, bien cuites, sous forme de confitures ou de gelées. En revanche, les noyaux et les feuilles sont toxiques. Il est originaire de l’Est de l’Europe et d’Asie mineure et appartient à la famille des Rosacées. Selon la Direction des parcs, jardins et paysages des Hautsde-Seine, le laurier du Caucase « ne porte pas de préjudice notable à la biodiversité locale » et « peut même se montrer utile… comme écran de verdure permanent ».
Les propriétaires de jardins au Plessis-Robinson l’utilisent d’ailleurs fréquemment comme haie. C’est un arbre robuste qui se taille bien. Le « vrai » laurier est le laurier noble (Laurus nobilis), modèle de la famille des Lauracées. Il était dédié au dieu Apollon et ses rameaux couronnaient les vainqueurs des jeux pythiques à Delphes. Plus prosaïquement, c’est le laurier sauce aux feuilles comestibles.
Le mot « baccalauréat » signifie baie de laurier, car les candidats reçus étaient autrefois (sous Napoléon 1er) couronnés à la façon antique et leur diplôme orné de branches de laurier avec baies. Quel rapport avec le laurier-cerise ? Les feuilles oblongues, pointues, coriaces, vernissées. Pour la même raison, d’autres espèces sont dénommées « laurier » : le laurier tin, qui est une viorne (famille des Caprifoliacées), le laurier-rose, apparenté aux pervenches (famille des Apocynacées), dont les fleurs magnifiques ne doivent pas faire oublier leur caractère vénéneux, le laurier des bois ou daphné-lauréole (famille des Thyméléacées) qui aime les sols calcaires, etc.
Conclusion : pour déterminer les relations entre les familles botaniques, il ne faut pas se baser sur les ressemblances entre les feuilles. Celles-ci représentent un phénomène de convergence, dû à l’adaptation aux conditions de vie.
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