Cette espèce ne se rencontre plus guère à l’état sauvage : il lui faut des pentes abruptes, ombreuses et calcaires que nous ne possédons pas au Plessis-Robinson. En revanche, il a été planté dans les parcs et le long des rues. Tout le monde connaît l’infusion produite à partir des fleurs et ses vertus calmantes.
Ces fleurs blanches, très parfumées, présentes dès le mois de mai, voire avril cette année, attirent les abeilles et donnent un miel excellent. Elles se transforment en fruits ronds et durs, groupés par cinq à huit en grappes pendant d’une bractée d’un vert pâle, le fameux vert tilleul. Le bois blanc jaunâtre, à structure régulière, est utilisé pour la sculpture et la lutherie.
Les fibres libériennes servaient dans les périodes anciennes pour tisser des vêtements et encore dans certaines régions de Russie pour fabriquer des chaussons de tille.
Au-delà de son utilité, le tilleul est un arbre romantique, comme en témoigne la fameuse avenue de Berlin « Unter den Linden ». Le domaine de Chantilly en tire aussi son nom: on y admire notamment les deux allées des Philosophes bordées de majestueux tilleuls, où le Grand Condé devisait avec ses amis écrivains Molière et Boileau.
Au Plessis-Robinson, nous pouvons profiter de notre liberté retrouvée à l’ombre des tilleuls de la terrasse du Parc Henri-Sellier (cf.photo) et admirer la magnifique vue sur la vallée de la Bièvre.