Il y a dix ans a été inauguré au Plessis-Robinson un système de chauffage par géothermie géré par Dalkia raccordant 3 500 logements sociaux de Hauts-de-Seine Habitat, et cinq établissements publics. Force est de constater que, pour les Robinsonnais relié à ce dispositif, les résultats sont décevants en termes de confort, de température et de qualité/coût.

Il y a deux ans, suite à la réalisation d’un schéma directeur du réseau de chaleur, un potentiel a été décelé pour la création d’un réseau de chaleur à base de géothermie sur le périmètre de la commune de Châtenay-Malabry et, le cas échéant, des quartiers des villes limitrophes avoisinants. Dès lors, les communes du Plessis-Robinson et de Châtenay-Malabry ont souhaité se regrouper en vue de la passation d’un contrat de Délégation de Service Public (DSP) pour la création et l’exploitation d’un réseau de chaleur géothermique

Facilement exploitable

Châtenay-Malabry est en effet placée au-dessus d’un bassin situé entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur, qui contient une eau dont la température varie de 57 à 85 °C, et s’avère facilement exploitable. Le projet prévoit donc d’aller récupérer de l’eau chaude à 1,5 km de profondeur dans ce que l’on appelle le Dogger, une formation géologique également connue sous le nom de Jurassique moyen. Le puit et l’usine de pompage et d’échange thermique seront installés sur le site de l’ancienne faculté de pharmacie. L’eau prélevée à plus de 70 °C permettra donc d’alimenter les réseaux de chauffage et d’eau chaude sur l’ensemble de la ville, et une partie du Plessis-Robinson. C’est la société Coriance qui a été choisie en décembre 2023 pour exploiter le futur réseau de géothermie.

Objectif 2026

Les travaux vont débuter courant 2024 afin de raccorder les premiers immeubles début 2026, en particulier ceux de l’écoquartier LaVallée. Les immeubles collectifs déjà existants pourront, sans obligation, se raccorder à ce nouveau réseau. Le projet prévoit à terme d’offrir la possibilité aux pavillons, s’ils ne sont pas éloignés du réseau de chaleur, de pouvoir également en bénéficier. L’objectif est de permettre à un maximum de foyers de profiter avec la géothermie d’une énergie à la fois locale, propre et durable qui n’émet que très peu de CO2 (environ dix fois moins qu’une installation au gaz) et, loin des fluctuations du marché de l’énergie électrique ou du gaz.