« Sur les bords des fleuves de Babylone,
Nous étions assis et nous pleurions
En nous souvenant de Sion
Aux saules de la contrée
Nous avions suspendu nos harpes. »

Le psaume 137 célèbre le saule de Babylone (Salix babylonica), généralement pleureur. C’est le plus fréquent dans les parcs et jardins de notre ville, mais sa « contrée » d’origine est à chercher plus loin que Babylone, jusqu’en Asie du Sud. Il est toutefois croisé chez nous avec une espèce indigène, le saule blanc (Salix alba). Il n’existerait pas moins de quinze espèces de saules « sauvages » en région parisienne, mais elles sont difficiles à trouver au Plessis-Robinson, car il n’y a plus de zone humide naturelle, milieu de vie préféré des saules.

Selon la théorie des signatures, l’écorce de saule est efficace contre les maux affligeants ceux qui y habitent : les fièvres et les douleurs rhumatismales. La science moderne l’a confirmé, avec la découverte de l’acide salicylique, molécule de base de l’Aspirine®. L’utilité des saules ne se limite pas là : les jeunes rameaux flexibles, sous le nom d’osier, constituent la matière première de la vannerie. À propos, le saule têtard n’est pas une espèce à part, mais le résultat de la taille.

Les vieilles branches étant coupées, ne sortent plus de la « tête » que de longs et fins rameaux. Même mort, le tronc des saules sert d’abri à la petite faune. Pour terminer, signalons que les saules à floraison précoce constituent une providence pour les premiers butineurs : grains de pollen produits par les châtons mâles duveteux et surtout nectar contenant 70 % de sucre chez le saule marsault !
Cette espèce pionnière colonise rapidement les friches, carrières et gravières. En résumé, vivent les saules !


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