Nous avons vu à l’Étang Colbert cette magnifique flèche bleu turquoise et orange au cours de deux sorties de Robinson Nature, mais il nous avait déjà été signalé à la rivière de la Cité-jardins.
Deux conditions sont bien remplies pour sa présence au Plessis-Robinson : des eaux dormantes ou faiblement courantes et l’abondance de petits poissons. À défaut de branches au-dessus de l’eau pour lui servir de perchoir et capturer ses proies en plongeant, nous l’avons observé en équilibre sur un roseau. Manquerait aussi, pour qu’il niche chez nous, une berge meuble où le couple de martins-pêcheurs creuse un tunnel atteignant un mètre de long, terminé par une chambre souterraine où une demi-douzaine d’œufs sont pondus.
Ils éclosent après une vingtaine de jours et les jeunes s’envolent un petit mois plus tard. Les deux parents s’occupent des oisillons. Au cours de la parade nuptiale, le mâle offre un poisson à la femelle pour lui prouver qu’il sera un bon père nourricier. Les sexes sont semblables, à l’exception du bec, noir chez le mâle, rougeâtre chez la femelle.
La technique de pêche est efficace jusqu’à 25 cm de profondeur si l’eau est bien claire. Veillons-y et protégeons ce bijou vivant, bio-indicateur de la qualité des eaux, même s’il prive les pêcheurs humains de quelques fritures d’ablettes, de vairons, de gardons… et de grenouilles.