Il a été longtemps le plus banal de nos oiseaux, au point que son nom en argot « piaf » désignait toute la gent gazouillante, y compris la môme Édith. Quant à son nom scientifique, « passer », il a donné « passereau » et l’ordre des Passériformes, l’un des plus importants de la
classe des Oiseaux, puisqu’il regroupe de nombreuses familles, du minuscule roitelet au grand corbeau.

Et pourtant, ses effectifs ont considérablement diminué, à partir du moment où les chevaux et leur crottin ont disparu des villes.
On l’y trouve encore dans des endroits bien délimités, riches en buissons où il s’assemble en troupes tapageuses, par exemple dans la rue de Fontenay, près de l’Étang Colbert.

« Moineau » fait allusion aux différents ordres monastiques dont il porte les couleurs : calotte grise, gorge noire, joues blanches, côtés de
la tête marron, ailes et dos brun-roux chez le mâle.
La femelle et le jeune ont un habit terne, gris-beige presque uniforme.

Il niche dans les trous des édifices, le lierre et construit parfois un nid en boule dans un arbre.  Ses cris sont variés et bruyants, le « tchirp » caractéristique y domine.
Il est sédentaire, ce qui n’exclut pas des mouvements de population automnaux, comme chez le rouge-gorge.
Son exemple illustre le fait qu’une espèce bien établie peut connaître le déclin. Aussi continuons à leur fournir le vivre (les graines) et le
couvert (les recoins de nos immeubles), surtout en ce début d’année que nous vous souhaitons bonne, heureuse… et écologique !