Avec le silence dû au confinement, de nombreuses personnes ont redécouvert le chant des oiseaux. L’un des plus caractéristiques est celui des pinsons : une cascade d’une douzaine de notes avec fioriture finale. Vigoureux et joyeux, il a donné l’expression « gai comme un pinson ».
La réalité est un peu plus complexe : le chant, généralement l’apanage des mâles, est un moyen de délimiter le territoire à la saison des nids et un instrument de séduction envers les femelles, de même que le plumage. Chez le pinson, la calotte et la nuque sont d’un bleu gris, la poitrine rose, le dos marron roux ; c’est un oiseau qui ne manque pas d’allure, même si certains membres de sa famille (les Fringillidés) sont plus colorés tel le chardonneret élégant.
Avec environ 200 millions de couples, le pinson des arbres est l’espèce d’oiseau dont la population est de loin la plus importante d’Europe. Si la moitié de cette population migre du nord au sud de l’Europe en automne, chez nous, la plupart sont sédentaires quand ils trouvent suffisamment de nourriture : graines en hiver et insectes en été.
Puissions-nous, après cette crise, continuer à poser un regard neuf sur la Nature, à la protéger et à la défendre. C’est plus que jamais nécessaire et, en plus, c’est bon pour le moral.