Leur nom signifie « les premières du
printemps ». Les espèces sauvages sont les primevères officinale et
élevée. La primevère officinale est aussi dénommée « coucou » car son apparition dans les bois coïncide avec le chant de l’oiseau parasite. Elle a des corolles jaune d’or en trompette, des calices gonflés et anguleux, distant du tube floral, des feuilles ridées et possède des vertus médicinales, essentiellement contre les maladies respiratoires. Elle répand un doux parfum et ses fleurs séchées produisent un
« thé » non excitant.

La primevère élevée se distingue par son port dressé, ses fleurs jaunes plus pâles, sans tache orange, ses calices étroits, striés de vert clair et foncé, accolés au tube floral, et n’est pas parfumée. On trouve la primevère officinale plutôt sur les pelouses maigres et en lisière de forêt, tandis que la primevère élevée se plait en sous-bois et sur sols humides.

Les primevères cultivées à grandes fleurs de couleurs variées sont issues d’espèces montagnardes ou nordiques. Elles s’acclimatent bien

dans nos jardins et fleurissent les talus du RER, notamment. Dépourvues de vertus médicinales, elles peuvent même provoquer des réactions allergiques par leurs feuilles velues. Dans les célèbres jardins botaniques de Kew, en Angleterre, deux espèces, l’une afghane et himalayenne, l’autre d’Arabie et d’Abyssinie, s’hybridèrent accidentellement, donnant des individus stériles.

Un redoublement des chromosomes les rendit fertiles, aboutissant à des plantes robustes, riches en fleurs : les primevères de Kew. Ce processus n’est pas rare chez les végétaux, mais rarissime chez les animaux. Evviva la primavera (vive le printemps) !

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