Son élégante silhouette est familière aux habitués de l’Étang Colbert et on peut l’admirer aussi le long de la « rivière » dans la nouvelle Cité-Jardins (en vrai ou en effigie).

En revanche, il ne niche pas au Plessis-Robinson, même si, au printemps dernier, on l’a vu inspecter les arbres du Square de la Liberté.

Le héron cendré niche en effet en colonies dont il peut s’éloigner d’une quarantaine de kilomètres pour aller chercher sa nourriture. À l’Étang Colbert, il se poste à l’affût parmi les roseaux ou sur les îlots végétalisés, immergé jusqu’au ventre.

Ses proies sont des poissons, des batraciens ou des rongeurs. Pour les capturer, il s’approche imperceptiblement puis déploie soudainement son cou et donne un violent coup de bec. Il s’attaque aussi aux oisillons, ce qui entraîne des conflits avec les cygnes. Parfois, il doit se contenter de gros insectes ou de mollusques, comme dans la fable de La Fontaine où il se rabat sur un limaçon.

Avec sa haute taille (90 cm) et son envergure de près de deux mètres, son vol est puissant, quoique lent, et on le reconnaît aisément grâce à son épais cou replié.